L'aulacode est un des plus gros rongeurs d'Afrique. On le retrouve très largement distribué au sud du Sahara. Il existe deux espèces d'aulacodes, le grand aulacode et le petit aulacode. Outre que le grand aulacode est plus lourd, sa queue est proportionnellement plus longue et les sillons sur les incisives sont placés différemment que chez le petit aulacode. C'est le grand aulacode qui a retenu l'attention des éleveurs et qui est décrit dans ce chapitre.

Son habitat naturel est la savane herbeuse, les clairières et les zones humides ou marécageuses. C'est un grand ravageur de culture, bien connu des agriculteurs. Il s'active essentiellement la nuit, en groupes pouvant atteindre une dizaine d'individus et il n'est pas rare de l'entendre grignoter à proximité des habitations. La journée il reste caché, souvent sous les herbes et les buissons.

Sa chaire étant très appréciée, la chasse à l'aulacode se pratique toute l'année par piégeage ou par battues. Certaines zones ont été tellement chassées que l'aulacode y a même disparu.

Il est souvent appelé "hérisson" en Afrique centrale et "agouti" en Afrique de l'ouest mais ce sont des noms erronés représentant aussi d'autres rongeurs et il est préférable de parler désormais d'aulacodes.

L'aulacode possède une forme trapue, son pelage brun foncé est formé de poils raides et rudes, subépineux. La partie inférieure du corps est plus claire que le dos.

La tête massive se termine par un large museau avec la lèvre supérieure fendue, caractéristique de tous les rongeurs. Les oreilles sont petites, peu poilues, presque cachée dans le pelage.

De longues moustaches sont bien visibles et aide l'aulacode à repérer son environnement.

Les puissantes incisives de couleur orangées ont une croissance continue comme chez tous les rongeurs. Trois sillons divisent chaque incisive supérieure, les inférieures étant lisses. Chaque mâchoire supporte également deux fois quatre molaires.

Les membres sont courts accentuant son aspect ramassé et trapu Les pattes arrières, très puissantes permettent à l'aulacodes de faire des bonds de plus d'un mètre cinquante. On trouve quatre doigts sur les pattes arrière et cinq doigts sur les pattes avants dont un pouce réduit. Toutes sont terminées par des griffes acérées.

La queue, peu poilue est écailleuse et s'amincit vers l'arrière. Elle mesure une vingtaine de cm chez l'adulte. Elle est fragile et se rompt facilement à sa base lors de manipulations.

La femelle possède trois paires de mamelles situées assez haut sur les cotés.

Le mâle adulte en élevage atteint 6 à 7 kg et peut mesurer jusque 50 cm entre le museau et la base de la queue. La femelle, plus légère atteint 4 kg. Dans la nature des spécimens pesant plus de 10 kg ont été enregistrés.

La femelle met bas plusieurs petits qui sont des adultes en miniature, capables de se déplacer dès les premières heures.

Quand il est à l'aise, l'aulacode pousse un ronronnement caractéristique. S'il est alarmé, il tambourine avec les pattes arrière, comme les lapins.

Bien que d'activité essentiellement nocturne à l'origine, l'aulacode s'adapte vite au rythme de l'éleveur et son temps, le jour comme la nuit est occupé entre l'alimentation, sa toilette et bien sûr… la sieste.